Hygiène de L'assassin

Révoltant et Passionnant.

Extraits :

" Si un écrivain parvient à être passionnant à ce sujet alors il n'y a que deux possibilités : soit il répète tout haut ce qu'il a écrit dans son livre, et c'est un perroquet; soit il explique des choses interressantes dont il n'a pas parlé dans son livre, auquel cas le dit livre est raté puisqu'il ne suffit pas. "

" _ vous voulez que je vous dise ? les gens réellement intelligents et ouverts ne m'imploreraient pas ces explications. C'est le propre du vulgaire que de vouloir tout expliquer, y compris ce qui ne s'explique pas. Alors, pourquoi vous fournirais je des explications que les idiots ne comprendraient pas et dont les plus fins n'auraient pas envie? "

" Tout écrivain qui se respecte se doit de laisser au moins un roman inachevé, faute de quoi il n'est pas crédible. "

Opinion perso : c'est assez pertinent ce que peut dire l'auteur à l'occasion, cette facon parfois réaliste de la vie, pointant du doigt des détails qui passent inapercus.

" Aux yeux de l'assassin, le meurtre est toujours beau. c'est la victime qui y trouve à redire. "

" Regardez autour de vous et regardez vous même : le monde grouille d'assassins, c'est à dire de personnes qui se permettent d'oublier ceux qu'ils ont prétendus aimer. Oublier quelqu'un : avez vous songé à ce que cela signifiait ? L'oublie est un gigantesque océan surlequel navigue un seul navire, la mémoire. Pour la majorité des hommes, ce navire se réduit à un rafiot misérable qui prend l'eau à la moindre occasion, et dont le capitaine, personnage sans scrupule ne songe qu'à faire des économies "

Opinion personnelle : à propos d'un surdoué agé de moins de sept ans, une jeune femme d'une trentaine d'années me racontait que lorsqu'on lui a demandé pourquoi il 'nallait pas skier avec les autres lui a répondu : ca sert à quoi ?!! c'est stupide, on met des planches au bout de ses pieds et on se laisse glisser. On retrouve chez Amélie N. le même cynisme, le même rejet des moindres choses qui embellissent normalement notre existence.

Shaï